Ariann

Caballo de Espana

Fierté et Courage II

Native de la Montérégie, je passe mon enfance et mon adolescence au contact des chevaux. À l'âge adulte je me procure un cheval qui fera parti de ma vie durant 20 ans. Je fais de la compétition classique et beaucoup de randonnées en nature.

J'ai toujours dessiné d'aussi loin que je me souvienne. J'ai fait mes études collégiales au Cegep de St-Hyacinthe en Arts et Lettres. Déjà j'avais beaucoup d'intérêt pour les arts et les cultures étrangères. Mes cours d'art et d'anthropologie étaient mes préférés.

Fin des années 1970, je fais un voyage en Angleterre. J'y découvre l'univers de John William Waterhouse, qui devient un de mes peintres favori. Il influencera mon style de peinture ainsi que Léonor Fini, fille d'une mère italienne et d'un père argentin, vivant à Paris dans les années 1927. Elle nous transporte dans des univers fantastiques dans ces tableaux. Ce qui influencera le style d'atmosphère représenté dans mes tableaux.

Mes études universitaires se feront à U.Q.A.M.,j'y obtiens un BAC en design graphique (1986). Je travaille plusieurs années pour des maisons d'éditions comme illustratrice pour roman jeunesse aux Éditions Pierre Tisseyre, ainsi que des publications scientifiques. J'ai aussi travaillé pour des périodiques et parallèlement je démarre ma compagnie Mine-à-Part. J'y fais des contrats à la pige de packeging, logo,menu de restaurant.

Durant toutes ces années ma passion des animaux ne me quitte pas. C'est alors que je débute une production de peintures sur pierre. Me servant de la forme de celle-ci pour faire ressortir l'animal que j'y vois à la peinture. Je fais plusieurs expositions dans des Salon d'Art. Je me fais connaître plus comme peintre que comme designer. Et voilà c'est ici que ma carrière bifurque vers la peinture. Je m'inscrit à quelques cours de perfectionnement avec Juan Cristobal Pinochet, Léa Rivière et Richard Bélanger.

Puis ça démarre, je peins les chevaux qui ont toujours été mon sujet favori. Je crée les images que je veux voir d'eux. Je veux dépasser le simple portrait animalier, je réussi au travers eux à faire passer des émotions. Ils racontent ma vie. Durant mes expositions le public me dit que dans les tableaux il y a des chevaux, mais ils sont plus que de simples chevaux. Le courant passe! Il y a même des gens si émue en voyant mes tableaux qu'ils pleurent d'émotion.

C'est en 2000 que j'ai commencé à enseigner le dessin, l'huile,l'acrylique et l'aquarelle dans plusieurs écoles d'Art de la région ( École d'Art Artlequin, Mine-de-Rien, Atelier libre de peinture de Beloeil).

Mon intérêt pour les cultures étrangères m'amène à participer à plusieurs Pow-wow. Là j'y trouve une grande source d'inspiration et de référence. Ce qui m'amène a faire une série de tableaux sur les Autochtones d'Amérique de Sud et du Nord.

En 2007, j'ai fait deux expositions à l'extérieur de la province, soit en Colombie-Britanique et à Vancouver. En 2008 j'ai participé au Symposium Art Walk 2008 à San Diego. Un autre de mes rêves était réalisé.

Parallélement à ma carrière d'enseignante,qui dure de septembre à avril, je réserve le reste de l'année à ma production personnelle. Je participe à plusieurs expositions et symposiums quand ce n'est pas des expositions solo. Je suis très active dans ce domaine. J'aime le contact avec le public, les échanges entre artistes. J'aime être au milieu de la vie artistique communautaire, c'est stimulant et enrichissant.

Tout commence il y a longtemps, ma passion du cheval remonte à ma tendre enfance. Dans mes souvenirs, je revois une image, l’écurie ou je passais du temps avec ma tante peintre animalière de renom. Mon intérêt pour la peinture lorsque jeune, émerveillée devant les œuvres de ma tante, m’impressionne et me stimule à dessiner. Je dessine partout, en marge de mes cahiers scolaires et sur mon pupitre de classe. Je griffonne nerveusement avec un stylo sur un bout de papier pendant mes conversations téléphoniques ou en pleine réflexion. Mon sujet? Toujours le cheval, il y en a beaucoup d’autres, mais le cheval garde une place fétiche dans mon répertoire. Maintenant, il règne en maître dans mon atelier.

Quelques grands-maîtres comme Rosa Bonheur, Géricault et James Ayers pour nommer que ceux-là, m’ont beaucoup inspirés. Le premier pour la force, la précision et son fidèle rendu des chevaux. Le second pour son talent à restituer la nature essentielle du cheval par des cadrages resserrés qui font ressortir l'esprit indompté de l'animal. Et le dernier, peintre américain, peignant les peuples autochtones pour lesquels j’ai beaucoup d’estime et d’intérêt. Ils occupent une place privilégiée dans mon art.

Mes chevaux sont représentés de différente façon, que ce soit en transparence pour donner un effet de fondu avec l’arrière-plan ou, plus réaliste dans la tradition de l’art figuratif. Dans ces deux formes de composition un élément reste immuable, dans l’observation, le spectateur ressent l’âme de chaque cheval que je peins sur mes toiles.

Lorsque mes médiums se chevauchent, que ce soit de l'acrylique, l'huile, l'aquarelle ou le fusain, avec mon pinceau je façonne le trait de manière à faire émerger la lumière blanche de la lumière noire. Créant sur un fond de gesso noir, les pigments de couleurs appliqués pour la robe du cheval, intensifient le mouvement de celui-ci. Je ne peux m'arrêter qu’à une seule technique dans mon rituel de création. Leurs explorations m’imposent une recherche raffinée dans ma composition picturale.

C'est au rythme de leurs sabots que les couleurs apparaissent. Ma palette de couleur reste des plus diversifiée. Elle peut contenir des couleurs ne se limitant pas aux teintes réalistes. Pour moi un cheval blanc est de toutes les couleurs sauf blanc. Couleurs chaudes, froides, transparentes ou opaques elles font littéralement jaillir les chevaux de mes toiles.

La fusion de mes deux passions, les chevaux et la peinture m’ont servi à découvrir mon instinct animal…et de le suivre!