Tout commence il y a longtemps, ma passion du cheval remonte à ma tendre enfance. Dans mes souvenirs, je revois une image, l’écurie ou je passais du temps avec ma tante peintre animalière de renom. Mon intérêt pour la peinture lorsque jeune, émerveillée devant les œuvres de ma tante, m’impressionne et me stimule à dessiner. Je dessine partout, en marge de mes cahiers scolaires et sur mon pupitre de classe. Je griffonne nerveusement avec un stylo sur un bout de papier pendant mes conversations téléphoniques ou en pleine réflexion. Mon sujet? Toujours le cheval, il y en a beaucoup d’autres, mais le cheval garde une place fétiche dans mon répertoire. Maintenant, il règne en maître dans mon atelier.
Quelques grands-maîtres comme Rosa Bonheur, Géricault et James Ayers pour nommer que ceux-là, m’ont beaucoup inspirés. Le premier pour la force, la précision et son fidèle rendu des chevaux. Le second pour son talent à restituer la nature essentielle du cheval par des cadrages resserrés qui font ressortir l'esprit indompté de l'animal. Et le dernier, peintre américain, peignant les peuples autochtones pour lesquels j’ai beaucoup d’estime et d’intérêt. Ils occupent une place privilégiée dans mon art.
Mes chevaux sont représentés de différente façon, que ce soit en transparence pour donner un effet de fondu avec l’arrière-plan ou, plus réaliste dans la tradition de l’art figuratif. Dans ces deux formes de composition un élément reste immuable, dans l’observation, le spectateur ressent l’âme de chaque cheval que je peins sur mes toiles.
Lorsque mes médiums se chevauchent, que ce soit de l'acrylique, l'huile, l'aquarelle ou le fusain, avec mon pinceau je façonne le trait de manière à faire émerger la lumière blanche de la lumière noire. Créant sur un fond de gesso noir, les pigments de couleurs appliqués pour la robe du cheval, intensifient le mouvement de celui-ci. Je ne peux m'arrêter qu’à une seule technique dans mon rituel de création. Leurs explorations m’imposent une recherche raffinée dans ma composition picturale.
C'est au rythme de leurs sabots que les couleurs apparaissent. Ma palette de couleur reste des plus diversifiée. Elle peut contenir des couleurs ne se limitant pas aux teintes réalistes. Pour moi un cheval blanc est de toutes les couleurs sauf blanc. Couleurs chaudes, froides, transparentes ou opaques elles font littéralement jaillir les chevaux de mes toiles.
La fusion de mes deux passions, les chevaux et la peinture m’ont servi à découvrir mon instinct animal…et de le suivre!
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