Fred

Alabastro De Vouvra

Pink Lady

D?origine acadienne, France Clavet est née à Edmundston Nouveau-Brunswick en 1936. Dès l'âge de 6 ans elle commence à étudier l'art et obtient à 9 ans son premier diplôme en dessin de l'Institut Académique de Chicoutimi où elle vit alors. Son enfance sera consacrée à l?étude de l?art et de la musique.

En 1957, elle obtient une Licence en Nursing de l'Université Laval de Québec et part en 1962 vivre à Gand en Belgique où elle y étudiera l'art de l'École Hollandaise. Elle visitera alors les grands musées des pays suivants: Hollande, Luxembourg, France, Angleterre, Allemagne, Belgique, Suisse, Autriche, Italie, et Afrique du Nord. C'est à cette époque qu'elle explore les thèmes touchant le mythe, le symbole, le rêve, le surréel et la poésie. Ces tableaux serviront plus tard à illustrer le magnifique coffret d'art Mythe et le symbole qu'elle écrira et dont le lancement aura lieu au Salon du Livre de 2006.

De retour à Montréal, Clavet entre en 1968 à l'école des beaux arts de l'Université du Québec . Elle visitera à cette époque les U.S.A. et les territoires du Nord-Ouest Canadien pour se rendre en Israël et en Égypte un peu plus tard. L?obtention d?un 1er Prix en 1987 pour Thémis ainsi que 2e le prix du public pour la même ?uvre ne sera que le prélude à de nombreuses Nominations, Mentions Honorables, Trophées et Prix d?Excellences qui viendront par la suite dont un 1er Grand Prix du public et pour la même ?uvre, un1er Grand Prix toutes catégories sélectionné parmi mille ?uvres de toutes tendances et discipline pour son triptyque Ophélie. Ce prix fut décerné par Guy Robert président du jury au Grand Concours International du CAPSQ en 1995. C?est en 1996 alors qu?elle est invitée à aller peindre une série de tableaux dans les jardins de Monet à Giverny que l?artiste décide de reprendre le pastel, médium qu?elle avait aimé et étudié étant jeune. L?artiste sera par la suite reçue Membre Signataire de la Société Pastel de l?est du Canada en 2001. Sa découverte de l'Alaska à la même époque provoquera chez elle une prise de conscience réelle sur le réchauffement de la planète. S'en suivra alors une série de magnifiques tableaux dont certains de très grands formats sur la faune et les grands espaces menacés du Grand Nord.

France Clavet s'établit 2002 en pleine nature à Knowlton dans l'Estrie québécois où elle y construit son atelier galerie qu?elle se fait un plaisir aujourd?hui d?ouvrir au public à tous les dimanches après-midi. Elle obtiendra en 2004 un 1er Grand Prix catégorie Portrait pour L? armurier . Depuis ce succès, elle se consacre en grande partie à l'art du portrait commissionné. C?est elle qui a d?ailleurs été choisie par le Gouvernement du Québec pour exécuter le portrait posthume du Premier Ministre Jean-Jacques Bertrand pour le Palais de justice J.-J. Bertrand de Cowansville. L?artiste est membre de multiples affiliations professionnelles dont l?Institut Canadien des Artistes Portraitistes et son corpus comprend également la nature morte, le paysage, la scène locale ou animalière. Elle travaille l'huile aussi bien que le pastel, le fusain, la sanguine et la pointe d'argent.

Les toiles de France Clavet feront l'objet d'expositions, de rétrospectives et se retrouveront chez les particuliers, les entreprises commerciales et les collectionneurs des pays suivants: France, Argentine, Espagne, Allemagne, États-Unis, Suisse, République de Chine, Roumanie et Canada.

J'ai le sentiment que la peinture est un monde qui m'habite depuis toujours. Je peux revoir clairement ma première boîte de crayons à colorier en cire; jamais mes trois ans d' existence n'avaient rien vu d'aussi merveilleux. C'est ce jour là que pour moi la grande aventure à commencé. Inscrite très jeune à un cours académique en dessin, j'ai obtenu mon premier diplôme à l'âge de 9 ans. Je suis donc, figurative depuis aussi loin que je me souvienne mais j'ai aussi dans ma façon d'être le pouvoir de transformer, de recréer la réalité et ce à partir de mes idées. Parallèlement à mes années d'études, j'ai poursuivi mon initiation à l'art par le biais des reproductions de grands Maîtres; ces derniers m'ont donc grandement influencée sur le plan technique mais ce fut alternativement à travers des périodes d'euphorie ou de découragements profonds que je suis finalement arrivée à l'aboutissement de mon écriture picturale actuelle. Je trouve important qu'il y ait une certaine technique dans la peinture; Étant musicienne, je sais qu'il est impossible de bien rendre une oeuvre sans posséder une bonne technique. Si je semble la valoriser autant, c'est que je crois qu'en peinture, elle doit être en symbiose avec le concept si l'on veut transmettre la sensibilité d'une oeuvre. Mes toiles sont toujours dessinées avant d'être peintes; la peinture est toujours complémentaire au dessin. Quant à la couleur, elle est le moteur principal de ma peinture; l'excitation vient de là. Les voyages m'ont permis de conserver ma faculté d'émerveillement. Voir d'autres cultures, d'autres paysages et prendre du recul par rapport à soi aide à grandir et réveille un état de conscience. Ce qui m'a impressionné fini un beau jour par être restitué inconsciemment dans l'une ou l'autre de mes oeuvres. J'ai eu cette chance de pouvoir voyager et de visiter plusieurs des plus beaux musées du monde; c'est dans cette culture qu'est né mon goût pour le mythe et le symbole. J'aime confronter le langage mythologique et le rendre visuel. C'est en voyant des Rembrandt que m'est venu le goût d'étudier la technique du ciaro obscuro tout comme les grands maîtres italiens m'ont inspiré l'art du sfumato . Beaucoup de gens ne comprennent pas à quel point une oeuvre est faite de solitude. C'est en vivant à la campagne loin des bruits de la ville que je trouve ce silence dont j'ai besoin pour créer. Je suis très sensible à l'univers sidéral où se côtoie l'infiniment petit et l'infiniment grand et où le mot silence prend toute sa signification. Ce sont mes voyages dans le Grand Nord qui m'ont permis de réaliser la série « SOS Grand Nord » dont certaines toiles sont de formats tels qu'ils ont demandé des mois de réalisation. Comme j'ai toujours eu besoin d'espace, J'aime faire de grands tableaux; le plan de ma toile disparaît alors au profit d'une 3e dimension qui s'installe et j'ai alors l'impression de pouvoir pénétrer à l'intérieur de l'espace que je travaille et de m'y confondre. J'aime bien également une certaine préciosité permettant à ceux qui s'y aventure de découvrir autre chose en allant observer de plus près : voir le détail d'un voile, d'un insecte ou de l'iris . Pour moi, une oeuvre d'art se doit d'émouvoir les gens. Sa vraie vie ne débute qu'au sortir de l'atelier au moment ou quelqu'un d'autre pose un regard sur elle. Même si je n'avais réussi à rendre qu'une seule personne heureuse de ce que je fais, j'aurais réussi ma vie.