À la recherche du temps présent. Vite,vite,vite, je cours après quoi?
Il y a un paradoxe entre vouloir arrêter le temps et être conscient que le temps est immuable. Le mouvement dans l’arrêt du temps. Même si nous restons assis sans bouger, le temps continuera à filer. J’invite le spectateur à s’arrêter pour prendre conscience de la fugacité et de l’éphémérité du moment. Comment le temps peut être représenté sur une toile blanche?
J’utilise le genre paysage car la mouvance est dans la nature, soit par le vent qui fait bouger les feuilles, soit par le soleil qui modifie la couleur d’une fleur selon le moment de la journée, finalement par les saisons qui viennent changer l’aspect des végétaux.
Différents paramètres sont utilisés pour générer le mouvement à l’intérieur de l'œuvre et non à l’extérieur. Ces paramètres sont utilisés pour me permettre de rendre sur le plan esthétique ma vision sur la façon d’intégrer le temps et le mouvement dans une œuvre. Ce temps de mouvance plus ou moins rapide selon la subjectivité ressentie est exprimé par une recherche picturale en utilisant la fragmentation lumineuse et la distorsion chromatico-compositionnelle pour dématérialiser le sujet et briser la rigidité. La chromatique perd peu à peu sa fonction descriptive du sujet pour évoluer vers son autonomie propre.
J’utilise des toiles de différents formats pour me permettre d’explorer des façons différentes l’utilisation du champ visuel. Mes médiums sont l’huile, l’acrylique et le pastel principalement.
J’ai l’objectif à court terme de progresser vers une expérimentation de la chromatique dans des mouvements qui feront en sorte qu’elle deviendra de plus en plus le sujet principal au détriment du sujet figuratif.