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Jamie Ellin FORBES - Historienne et Expert en Art - Rédactrice en Chef - Fine Art Magazine USA

 

Producteur: Marc Stever
Réalisateur: Communication S.R.V.A. inc. & PeopleOV Films
Lieu de tournage: New York
Description:

Jamie Ellin FORBES - Historienne et Expert en Art - Rédactrice en Chef - Fine Art Magazine USA

(Extrait de l'entrevue traduit de l'anglais au français de Jamie Ellin Forbes, New-York, USA)

Maître Charles Carson, Créateur du mouvement "CARSONISME"

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Q. Quand vous parlez de l'équilibre des couleurs, vous faites référence à un tableau comme celui-ci ?

R. Oui. Cette toile a une telle force évocatrice. Vous êtes invité à entrer dans son univers, par exemple, à goûter cette orange, à faire partie de ce moment que décrit l'artiste. Ce n'est pas un instantané. Vous êtes invité à vous inscrire dans le processus créateur de l'artiste. Quelque part, à l'origine, on trouve un déclencheur, une inspiration qui appartiennent à une sorte de mystique, et les couleurs sont au service de cette mystique. Ce tableau possède des lignes définies, mais le plus souvent, celles-ci se fusionnent à travers la couleur. Les formes se concrétisent à travers la couleur. Les lignes et les formes existent toujours, mais la composition devient libre et fluide. C'est un grand honneur d'être au service de l'art.

Q. Vous avez écrit à propos de Carson qu'on pouvait le comparer à Kandinsky, Mondrian, Picasso, Van Gogh, Pollock, mais pourquoi Carson ?

R. Parce qu'il possède cette incroyable clarté dans la couleur. Et puis, ce n'est pas tout de peindre! Vous ne pouvez extrapoler si vous ne maîtrisez pas la forme. Pour extrapoler, vous devez maîtriser la forme, savoir peindre ! Il applique la peinture avec un sens du rythme, un sens de la couleur qui donnent l'impression que la lumière s'en dégage. Cette toile est très énergétique, presque cinétique. C'est de l'énergie, mais il y a uns structure formelle qui régit l'application des couleurs. Je ne sais pas ce que M. Carson a en tête quant il peint. Mais il pense sûrement à quelque chose. Je crois que c'est subconscient. Il a la vision subconsciente d'espaces et quand il applique la couleur, celle-ci se met à vibrer pour rassembler ces espaces, alors que le rêve prend une forme réelle dans une fusion abstraite. Ce sont des parcours dans l'espace. Oui, mais les œuvres gardent toute leur transparence. Les couleurs demeurent d'une grande clarté. Elles sont construites, elles ont de la texture et donnent beaucoup de puissance à l'œuvre, ce qui est très rare. On pourrait croire que c'est simple. Bien au contraire, c'est extrêmement difficile et complexe. Vous devez faire preuve d'un sens exceptionnel de l'harmonie et du rythme, établir cet équilibre qui donne toute sa force à la composition.

L'œuvre doit demeurer très ouverte pour permettre au spectateur d'y entrer.

Q. C'est ce qui vous a inspiré à placer l'œuvre de Carson en page couverture? R. Oui, ça m'a inspirée. J'ai su qu'il y avait matière à écrire, qu'il y avait là matière à développement. C'est une affaire de correspondance, de synergie, s'il n'y a pas d'art, il n'y a pas de rencontre. Si l'art est là, on réussit ensemble à faire quelque chose. On sait qu'on va réussir, l'expression propre de l'artiste est bien là. Alors, on prend le temps de faire des recherches, de réfléchir, d'échanger, de comprendre et puis, on passe à la rédaction au sujet de l'art. J'ai senti que Charles possédait beaucoup d'énergie, de capacité, d'enthousiasme au service de l'art. Tout ce qu'il faut pour porter l'expression artistique à son apogée. En rétrospective, je trouve que la couleur travaille très fortement à concrétiser l'expression propre de l'artiste et que les gens saisissent cette expression aussitôt qu'ils voient les œuvres. Si le spectateur ne peut déceler à première vue de quelle lettre de l'alphabet il s'agit, de quel paysage de rêve il s'agit, vous le perdez. Mais s'il y parvient instantanément, vous avez fait sa conquête. Il faut que cette clarté soit présente. Après 34 ans, je le sais très bien.

()....

Q. Vous connaissez cette technique, puisque vous avez écrit qu'il fallait ajouter un « isme » à Carson?

R. C'est que Charles fait école. Comme c'était en couverture, je voulais souligner qu'il créait une école. Vous savez, tout est en « isme » : impressionnisme, postimpressionnisme, expressionisme, et ici, nous avons du carsonisme. Il y a dans son œuvre des éléments inédits. Je n'ai pas vu d'autres artistes utiliser cette technique. Et vous; en avez-vous vu? Non. Il est le seul au monde à utiliser cette technique. Je pense aussi qu'il est le seul à faire ceci! Nous avons toutes deux été à des expositions. Nous avons été à la FIAC et à d'autres événements.

Q. Oui, son style carsonisme est unique.

R. Alors, n'est-ce pas là la base d'un mouvement? Bien sûr, Carson peut faire des emprunts. Mais, quelqu'un a-t-il fait du Braque, du Léger ou du Pollock avant eux? C'est ça le « isme ».

Q. Merci beaucoup, Jamie-Ellin.


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