Analyse de l'oeuvre du grand-maître en beaux-arts : Lyse Marsan, gmba

Quand on jette ou quand on pose un regard sur cette œuvre d’art, on y voit une composition simple et harmonieuse. Pourtant, quand on y porte une attention particulière et qu’on la regarde avec circonspection, quand on la scrute et qu’on l’analyse, on y découvre l’univers complexe de l’artiste, sa symbolique, ses secrets.

À l’examen attentif, on y retrouve ce qui nous concerne et on fait attention aux choses qui nous touchent personnellement. L’œuvre laisse apparaître une division franche, alors qu’on retrouve une ligne verticale, message volontaire de l’artiste de nous révéler en tout premier lieu les deux mondes qui la concernent en priorité.

Celui de la maison, représentant la sécurité, la solidité et la stabilité. L’abondance dans la frugalité, la beauté dans la simplicité, l’élaboration et le bon goût y sont représentés et nous révèlent une épicurienne parfaitement adaptée à l’époque contemporaine dans laquelle elle évolue. Les poissons nous montrent eux, à quel point Marsan sait s’adapter (les poissons premiers invertébrés à muter).

Celui du dehors, le monde de la liberté, de l’indépendance et de l’évasion. L’utilisation du violet comme rupture des zones n’est pas le fruit du hasard, c’est la couleur de la connaissance, celle du deuil aussi, c’est une couleur royale, subtile et favorable à la romance et au confort suggéré par la zone intérieure et à l’idéal suggéré par l’ouverture sur le monde extérieur.

L’artiste unifie ses univers dans la simplicité et place le regardeur face à sa dualité. Il le positionne face aux perpétuels changements de la vie en mouvements. Les subdivisons multiples apportées au tableau par la réflexion de l’artiste et du regardeur nous révèlent d’autres parties :

L’artiste nous invite à la rêverie dans l’univers océanique proposé. Cette évasion illimitée, avec nul autre horizon que l’infini et ses possibilités. Trois vigies protègent quand même le rêveur, un qui reste bien assis solidement pour garder l’équilibre et les deux autres prêts à s’envoler pour venir en aide au besoin. On se rappellera que dans l’univers symbolique le pélican, est prêt à donner son sang pour nourrir ses enfants. Une artiste généreuse, protectrice et sécurisante.

Puis un monde supplémentaire s’offre à notre regard. Une incursion dans le jardin secret de l’artiste qui illustre la richesse de son univers dans une nouvelle trilogie florale dont le parfum n’est accessible qu’à ceux à qui il se révèle.

L’artiste dresse ensuite la table mise pour le festin de la vie unissant les convives en les plaçant face à leurs contradictions. Le poisson, les fleurs, quelques éléments amers, des écrits pour la connaissance posés avec respect sur l’autel de la vie. Au regardeur de concocter son plat, de s’engager, de franchir les étapes de l’envol et de la navigation sur la mer calme et sereine que l’artiste nous propose. Marson nous offre une ouverture sur le monde.

Caroline Bruens

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