Avant le savoir, il y a l’innocence, cette promesse qui naît au premier jour..
C’est avec beaucoup de sensibilité et de découverte sur la vaste nature des gens, que je me suis engagée à matérialiser mes élans poétiques, élans de joie, élans de mal, élans sur un monde parallèle à lui-même.
Plusieurs années se sont écoulées à ressentir et voir au-delà de la vision, l’essence même de la vie celle qui colore les êtres vivants. Un format non conventionnel d’observation à la manière d’un souffle changeant. Maintenant, je tente de définir l’insaisissable vitalité qui m’entoure, je témoigne de l’existence de l’impalpable sentiment de vivre.
J’entre en résonance avec la dimension des émotions, je m’en imprègne. J’enlève le masque des sentiments qui me traversent, me frappent ou me dévisagent.
Il arrive que je rencontre la souffrance, le pardon, l’indifférence, la bonté, l’amour.. Un ouragan ou un murmure à la mesure de ce qui me dépasse. Seule dans ce passage absolu. Je prend un temps pour le traverser. Je reconstruis ce que je viens de vivre à ma manière avec ce qui me reste d’innocence que j’éprouve encore. La matérialisation se transcrit à travers le rythme, l’équilibre des masses et des dispersions. En sculpture, je n’hésite pas à arracher, amputer, fractionner, déraciner la matière qui prend forme sous mes doigts. Je laisse courir tout en douceur des arrêtes le long des formes.
La longue période de préparation passe par le regard, et le geste. En captant mon attention ici et là, j’y retrouve des compositions, des textures des formes et des couleurs, sous forme de philosophie ou d’histoires. Je capte sur mes photographies et je transpose sur mes peintures une structure qui varie et se fusionne au sujet ou à l’émotion qui en émerge. La fluidité des transparences des couleurs, les dégradés monochromes sont présents à travers les textures.
Peut-être qu’avec ma sensibilité, j’aide les gens à prendre contact avec leur propre vérité.
|