Assise dans son atelier, l'aquarelliste Hélène Charland montre ses récentes aquarelles. On reconnaît bien ses oies sur la toile, mais celles-ci sont désormais installées dans un tourbillon de couleurs vives. La tranquillité des oies vient se mélanger avec le feu des couleurs. Un nouveau style qui surprend et fascine en même temps.
Hélène est enchantée de sa nouvelle phase tout en couleurs qui démontre bien ses deux côtés. «J'ai un côté sage et organisé et un autre qui est plus en couleurs et en abstraction», explique-t-elle. Avec ses œuvres récentes, elle montre définitivement son côté coloré.
L'accueil de son nouveau travail est extraordinaire. En effet elle a obtenu le prix Rachelle-Labbé de la Société canadienne d'aquarelle lors de l'exposition chez Ogilvy avec son œuvre intitulée Éclat d'oies. Un prix prestigieux qui vient conforter l'artiste dans sa démarche artistique de plus en plus colorée.
Aussi, Hélène a eu l'occasion de montrer ses aquarelles du côté de la Belgique (Racour), au Symposium André Coppens, il y a quelques jours. Elle est partie tout juste au lendemain de l'Accueil des grands peintres de Chesterville, où elle sera présidente d'honneur l'an prochain. Une autre belle reconnaissance que de présider ce symposium, un des plus professionnels du Québec, dira-t-elle.
Du côté de Racour, l'artiste a eu l'occasion de faire différentes rencontres et a eu plusieurs invitations à donner de la formation et à faire des expositions. Hélène a d'ailleurs fait une démonstration à un groupe d'aquarellistes pour démontrer sa technique, moins traditionnelle qu'en Europe. «Ça me donne l'occasion de côtoyer d'autres artistes, une autre culture, une autre façon de voir les choses. C'est important pour mon processus de création de voir autre chose, d'aller ailleurs. Ça permet de nourrir ma créativité», apprécie-t-elle.
Parce qu'Hélène cherche toujours à évoluer dans son art. C'est justement ce qui la motive et qui amène des changements dans son travail comme on peut voir ces temps-ci. Les idées fusent et elle se doit de les prendre en note afin de ne pas les oublier. Mais plusieurs seront heureux de noter que même si l'artiste se lance dans les couleurs plus intenses, les oiseaux (oies, outardes et corbeaux même) demeurent à l'avant-plan de son travail. «J'aime les oiseaux qui ont de la force, du caractère. Le corbeau, par exemple, est l'oiseau le plus intelligent et on ne peut s'en passer», affirme-t-elle.
Elle est très enthousiasmée par ses nouvelles créations même si elles demandent plus de travail. Il lui faut réfléchir sur sa technique (en couches multiples) puisque ce n'est pas la même approche que pour ses toiles précédentes. Un défi qui lui met une pression qu'elle apprécie.
À l'aube de son 20e anniversaire (elle a commencé à peindre en 1994), Hélène est toujours bien occupée. Pour l'année en cours, elle a une vingtaine d’activités (symposiums et autres) à son calendrier. «Ça me permettra de faire la province au complet», ajoute-t-elle. L'aquarelliste aime les sorties et en fait autant parce que, indique-t-elle, il y a quelque chose de beau partout.
Parmi ses sorties, il y a, bien entendu, Victoriaville et ses oies qui en sera à sa troisième année cet automne. Hélène Charland en est toujours la présidente. «Je fais quelque chose pour les gens de chez nous, pour redonner à la communauté», ajoute-t-elle. Il s'agit d'une activité touristique en évolution qui bénéficiera cette année d'un beau site avec les commodités. «Les artistes sont choisis et nous sommes à élaborer la programmation», annonce-t-elle.
L'aquarelliste Hélène Charland est très heureuse de tout ce qui lui arrive ces temps-ci. «Je ne peux rien demander de plus. Je peins et j'ai le goût de le faire», termine-t-elle.
